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Le Mont Aso, au centre de l’île de Kyushu, est un volcan actif qui dispose de l’une des plus grandes caldéra du monde. L’une des caractéristiques les plus distinctives d’Aso est ce qu’on appelle Aso Gogaku, ou « les cinq sommets d’Aso ». Selon les croyances populaires, il est raconté que le Mont Aso fut autrefois une immense montagne qui s’est aujourd’hui effondrée suite aux éruptions répétées, laissant derrière elle cinq petits pics.

Kusasenri, au plus près du cratère

La route vers le Mont Aso est verdoyante et slalome entre des champs de fleurs, des parcs où paissent les chevaux et vaches ainsi que d’autres volcans plus petits.

Une fois au sommet, il est possible de visiter le Aso Volcano Museum afin d’en apprendre plus sur le volcan et ses éruptions répétées. Pour ceux qui sont tentés par une balade à cheval dans ce superbe panorama, c’est également possible !

En raison des éruptions et émanations de fumées, le cratère n’est actuellement pas accessible mais la zone de Kusasenri reste ouverte. Pour les japonais du coin, vivre à proximité d’un volcan en activité n’est pas inquiétant, au contraire, le Mont Aso qui fume est considéré comme « genki » (en bonne santé) !

L’observatoire Daikanbo

Au nord du Mont Aso, l’observatoire de Daikanbo permet d’avoir une vue imprenable sur la caldéra et ses 100 km de circonférence. On peut y voir les champs et habitations situées en son sein, même le train y circule !

Les japonais disent souvent que vue du côté nord, la chaîne de montagnes ressemble à un bouddha endormi, couché sur le dos. Le voyez-vous ?

En savoir plus sur la zone d’exclusion autour du cratère d’Aso

Minamioguni se situe dans le district d’Aso, sur l’île de Kyushu. Dotée de superbe paysages naturels, la région est connue pour son immense caldéra ainsi que son volcan toujours fumant. Composée de plusieurs villes et villages, la région possède une histoire et une atmosphère uniques tout en partageant un point commun : une vie au rythme du Mont Aso.

Senomoto Kogen, la plateau du Mont Aso

Sur les hauteurs du plateau Senomoto, à plus de 900 m d’altitude, la vue sur le Mont Aso et la campagne environnante est splendide. Parcourir le chemin à vélo est une expérience des plus agréables. Au départ, la vue est le Mont est dégagée avec de nombreuses plaines et champs. En automne, les champs sont recouverts de roseaux à plumes. Au fur et à mesure que l’on progresse, on s’enfonce dans de belles forêts denses avant d’atteindre de petits villages.

Le village de Gonbei est l’un d’entre eux. Ici, on retrouve un petit restaurant tenu par des locaux qui cultivent les légumes dans leur jardin et proposent un repas typiquement japonais. Très amicaux, les locaux proposent une activité mêlant récolte des légumes et champignons avec l’initiation à la cuisine japonaise suivie de la dégustation. Une expérience authentique dans un coin de campagne préservé et des japonais très chaleureux.

Manganji Onsen

En continuant la route, on arrive au village de Manganji Onsen. Atypique, ce village a été désigné comme « Onsen le plus embarrassant du Japon » en raison de ses bains de sources chaudes qui se trouvent le long de la route principale. Il n’est donc pas anormal d’y apercevoir un(e) japonais(e) s’y baignant… tout(e) nu(e) ! Loin d’être un tabou, les locaux sont fiers de leur village et partagent volontiers leurs expériences insolites, notamment le passage de la télévision nationale pour filmer les bains !

De nombreuses habitations du village de Manganji ne disposent pas de salle de bain. Quel intérêt lorsque l’on peut, chaque jour, profiter gratuitement des sources thermales du village ? L’atmosphère chaleureuse et conviviale du lieu transparait lors des échanges avec les habitants et plus particulièrement avec le couple qui tient une petite auberge à l’entrée du village. On y déguste d’excellents plats tels le nabe en hiver, les tempura de légumes ou encore le karaage de sanglier. Après un bon repas, il est possible de passer la nuit sur place, en homestay, dans une ambiance champêtre mais authentique. Le couple vous initie aux bains dans le village (en soirée, il y a très peu de monde, n’ayez aucune gêne !) avant de vous installer dans un futon douillet dans les combles de l’ancienne maison traditionnelle.

Les environs de Manganji Onsen sont également agréables à parcourir, à pied ou à vélo. Les chemins sont plats et ne nécessitent pas d’effort pour être parcourus, d’autant que l’air pur de la campagne fait un bien fou !

Akababa

Un peu plus au nord, la rivière Shigase sépare le village de Manganji de celui d’Akababa. Sur la rive de Manganji, on retrouve le magasin d’artisanat « FIL » où l’on découvre de jolies décorations modernes faites en bois ainsi que des bougies aux subtiles notes de pin. Shunsuke et Rina, le couple qui gère ce petit magasin, distille sur place les branches de pin afin d’en extraire les huiles. Participez à un atelier pratique et créez votre propre bougie en y incorporant des fleurs ou fruits séchés, un souvenir unique !

Juste en face, sur la rive Akababa, la scierie Anai est gérée par le mari de Rina. On y confectionne des planches de bois lors d’un processus qui prend environ deux ans. Ces planches, créées de manière artisanale, sont utilisées par les habitants pour la construction de maisons. Le bois qui ne sert pas pour les maisons est reconverti en œuvres de décoration vendues au magasin FIL. Ici, on ne perd rien, tout est utilisé !

Seiryu no Mori

Direction Seiryu no Mori. Cette forêt a été plantée après-guerre pour remplacer les nombreux arbres coupés pour l’effort de reconstruction. Aujourd’hui, il y a trop d’arbres et la forêt n’est pas en bonne santé, rien ne pousse au sol car elle est trop dense. M. Sato, bucheron et président de l’association des forêts de Minamioguni, s’occupe de cette forêt et coupe les arbres qui gênent les autres.

Sur la découpe on aperçoit nettement qu’au fil des années, l’arbre n’a pas pu se développer. Les premiers cercles sont larges et les suivants, bien plus serrés, preuve du manque de place dans la forêt. Le travail de M. Sato permet d’éviter les catastrophes en cas de glissements de terrain et permet à la forêt de s’épanouir.

Kurokawa Onsen

Kurokawa Onsen est une station thermale à l’ambiance traditionnelle proche du Mont Aso sur l’île de Kyushu. Il s’agit de l’une des villes à onsen les plus attractives et les plus appréciées du Japon. Ici pas de ryokan en béton armé ou de bâtiments modernes et uniformisés mais de vieux établissements en bois construits de part et d’autre d’une rivière dans un cadre boisé naturel.

Tateiwa Suigen

L’eau est abondante dans la région du Mont Aso et de Minamioguni. On dénombre des centaines de sources naturelles qui produisent de l’eau minérale autour du volcan. Grâce à un système très complexe et fascinant, de l’eau potable provenant des nappes phréatiques est fournie à plus d’un million de personnes. Cette eau est le fondement de la vie à Aso et l’un des aspects qui lie les habitants de la région au volcan.

Tateiwa Suigen est l’une de ces sources et forme l’une des plus longues rivières de Kyushu. Les quelques dix habitations situées aux alentours de la source vivent au rythme de l’eau cristalline qui leur permet de cultiver de succulents légumes et arachides. Les locaux prennent soin de la source qui délivre pas moins de 380 tonnes d’eau par jour. Cette eau profite aux habitants de la région ainsi qu’aux ryokan qui viennent s’y fournir pour leur consommation et celle de leurs hôtes.

Dans les jardins, tout pousse : cacahuètes, gingembre, satoyama-imo (un igname spécifique à la région d’Aso), tomates, kakis sans oublier le riz. Sous une serre, les habitants ont aménagé un petit restaurant et préparent des plats de saison avec des ingrédients bio. Joignez-vous à eux pour récolter les légumes dans les jardins et confectionner des beignets tempura, des salades, des brochettes…etc. Et surtout, régalez-vous !

Nakabaru

Nakabaru, un bourg situé à l’ouest d’Akababa et de Kurokawa Onsen, est le berceau de l’entreprise familiale « Shimojo Kinoko En ». Les Shimojo cultivent les champignons Shiitake de génération en génération. Aujourd’hui c’est Ryosuku, 25 ans, qui a repris l’affaire et gère à lui seul la ferme.

Les précieux champignons poussent sur des troncs à la manière traditionnelle lors d’un processus long de trois ans ! Les 50 000 troncs (rien que ça !) doivent être plongés dans l’eau pour que le champignon puisse s’y développer et, de temps en temps, Ryosuke doit frapper les troncs pour « stresser » le champignon et le pousser à se développer. Il est possible de participer à une découverte de la ferme suivie d’une dégustation de Shiitake cuits sur le barbecue.

Vous ne trouverez pas de vente sur place mais n’hésitez pas à faire un tour au Minamioguni Tourist Center pour vous procurer les champignons.

Carte :

Plus d’informations sur Minamioguni

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